Le débat sur les orientations budgétaires 2018 est lancé
Depuis plusieurs mois, nous parviennent différentes informations sur le contexte financier dans lequel les collectivités locales doivent élaborer leur budget ; le congrès des maires qui s’est tenu il y a huit jours a précisé plusieurs points. Il convient que les élus aient des informations précises pour voter les budgets et que les citoyens comprennent les décisions prises. C’est l’objectif de notre propos en préambule de ce débat sur les orientations budgétaires 2018.
1- Les collectivités locales telle que la nôtre ne sont pas tenus de limiter l’évolution de leur dépenses globales à 1,2 % et aucune sanction n’est prévue dans le cas où ce taux serait dépassé.
2 - Le niveau des dotations est maintenu pour la grande majorité des collectivités locales et en particulier pour la nôtre ; d’autre part les crédits de la dotation de solidarité urbaine serait augmentée.
3 - La diminution de la taxe d’habitation en 2018, 2019 et sa suppression en 2020 pour 80% des foyers fiscaux en moyenne devrait être compensée à l’euro prêt ; en ce qui concerne notre commune la suppression de la TH concernera d’après les études conduites par le Sénat, 88 % des foyers fiscaux trélazéens
Ce chiffre confirme la très grande faiblesse en moyenne des revenus des ménages Trélazéens et leur capacité contributive.
C’est ce dont nous vous avons fait part lors du débat sur le DOB 2017 et lors du vote du budget 2017.
Oui, nous le réaffirmons les impôts locaux sont trop lourds pour les trélazéens car comme nous le précisions en 2017 le rapport entre les impôts locaux et les impôts sur le revenu est de 118 % alors qu’il est dans les communes voisines de 65 %, voilà la réalité du quotidien des trélazéens.
Depuis des décennies il est demandé de réformer la fiscalité locale qui est particulièrement injuste ; nous espérons que les propositions qui seront faites, les corrigeront.
Oui, il nous faut maîtriser nos dépenses et en conséquence privilégier les services dont a besoin notre population.
Oui, compte tenu des caractéristiques sociologiques de notre commune, dans le cadre de la Politique de la Ville, il est demandé notamment de privilégier l’émancipation par la culture en promouvant entre autres l’éducation artistique et culturelle, d’élargir les plages d’ouverture des médiathèques.
Voilà en préambule notre analyse du contexte dont lequel nous aurons à voter prochainement le budget 2018.
Sur les dépenses de personnel, il nous faut examiner les conditions dans lesquelles les personnes évoluent car aussi bien dans une entreprise publique que privée, elles sont une richesse qu’il convient de préserver ; il en va de la responsabilité collective des élus ; nous demandons que vous mettiez en application les préceptes du PDG qui vient d’être élu entrepreneur de l’année, qui donne le conseil suivant : "SI VOUS EVOLUEZ DANS UN ENVIRONNEMENT BIENVEILLANT, VOUS AVEZ PLUS DE CHANCE D’ÊTRE PERFORMANT, C’EST UNE ROUE VERTUEUSE."
En ce qui concerne les dépenses de services vous indiquez qu’elles sont examinées à l’Euro prêt ; nous souhaiterions que les dépenses du Festival face l’objet de la même attention car une fois de plus elles ont dépassé de façon conséquente « vos prévisions » et entraîne un dépassement de 33 % des crédits votés au BP 2017.
En regardant les différents soldes, nous constatons la faiblesse de l’épargne nette dégagée compte tenu du poids considérable de la dette qui absorbe 3 292 000 € des 4 101 000 € d’épargne de gestion.
En ce qui concerne les investissements ils sont financés essentiellement par des subventions et la mise en vente du patrimoine de la ville. Les unes et les autres sont aléatoires ; pour exemple l’écart du montant des ventes réalisées 93 000 € par rapport aux recettes votées en 2017 de 991 000 €.
Nous reviendrons plus en détail sur ces différents chapitres lors de l’examen du budget 2018 après examen de toutes les lignes budgétaires.
Pascal Couëdel – Jean François Garcia
Intervention lue lors du conseil municipal du 27/11/2017
