Intervention des élus de TCS au conseil municipal du 27 mars 2017

Texte lu par les élus de TCS au conseil municipal du 27 mars 2017 :

L’examen du compte administratif 2016 appelle plusieurs remarques concernant :
- La dette
- Les investissements réalisés
- Le résultat de la stratégie suivie par la majorité municipale

LA DETTE

En premier lieu bien qu’il s’agisse d’un document extra comptable la prospective qui nous a été transmise ne fait pas ressortir la dette totale de 31 972 000 € compte tenu de la renégociation de l’emprunt toxique.

Force est de constaté  que l’endettement de la ville augmente en 2016, hors emprunt de refinancement du concours de l’Etat,  passe de  24 020 000 € à 24 797 000 € à fin 2016 ; donc le rythme d’amortissement a été ralenti entraînant des frais financiers supplémentaires.

Ces frais financiers ont été eux-mêmes minorés lors du vote du bp 2016 comme nous l’avions annoncé et sont passés de 1 364 000 € à 1 670 000 €, et cela malgré le report d’une partie des intérêts dûs des échéances de 2015 sur juin 2017 de 362 000 €. Sans cette facilité de « caisse » ces intérêts seraient de  2 032 000 €.

Sans tenir compte de ces frais financiers qui seront payés en 2017 et hors contribution de l’avance perçue en 2016 au titre du fonds de soutien de 598 000 €, le rapport épargne brute/endettement ville hors prêt de refinancement est de 13 années à fin 2016.

LES INVESTISSEMENTS

En ce qui concerne le rythme de réalisation des investissements,  il affiche un retard important après une année 2015 où le montant atteint était de 674 000 €, le montant de 2016 de 1 937 000 € fait ressortir un retard sur ces deux exercices cumulés d’un an.

Ce compte administratif, pour certain, c’est un non évènement.

En ce qui nous concerne et pour les contribuables il est catastrophique car il constate le coût des errements de gestion de la dette qui se solde par une charge financière supplémentaire de 12 100 000 €.

Peut-on être serein face à une telle conséquence financière ; avec ces 12.1 millions d’euros nous aurions pu financer l’équivalent de 20 terrains de football synthétique ou 3 salles de sports ou bien d’autre chose encore un foyer logement public supplémentaire par exemple ; ces 12.1 millions dépensés ne servent à rien pour les trélazéens mais ils doivent les payer.

STRATEGIE DE LA MAJORITE MUNICIPALE

Pour mesurer les résultats il faut comparer l’évolution de la situation financière de la ville avant l’ARENA soit  de 2012 à  2016

Premièrement comment le produit des trois taxes a évolué entre 2012 et 2016 :
2012 : 5 470 000 €        
2016 : 6 447 000 €
soit + 977 000 €

Deuxièmement comment la dette et l’annuité ont évolué :
Encours 1/01/2012 : 13 861 000 €      
Encours au 31/12/2016 (ville) : 24 797 000 € soit + 10 936 000 €

Annuité 2012 :  1 800 000 €                        
Annuité 2016 :   2 871 000 €                                      
soit + 1 071 000 €

A cet écart négatif de 1071 000 € entre la fiscalité et l’annuité de dette, il faut ajouter :
- les nouvelles dépenses liées au développement de l’évènementiel,µ
- le  coût de fonctionnement de l’ARENA,
- le coût des charges financières correspondant à la renégociation des emprunts structurés qui seront prises en compte tant en intérêts qu’en amortissement à compter de 2017 pour les 12,1 millions..

Cette stratégie comme vous pouvez le constater n’absorbe pas les charges supplémentaires que vous avez décidées.

Jean-François Garcia – Pascal Couëdel