La déconnexion des élites

Publié le par Trélazé Citoyens Solidaires

Ordinateur ou smartphone en main, les citoyens s’informent, s’expriment, achètent, se financent en court-circuitant les intermédiaires classiques. Les systèmes de pouvoir, ainsi que l’économie traditionnelle, sont bousculés par les nouvelles pratiques d’auto-organisation et d’échanges favorisés par les start-ups de l’économie numérique. Partout, s’observe le même phénomène de "désintermédiation" : on peut échanger directement des services, des biens, des idées, en ignorant les institutions.

« La défiance exprimée envers la politique ne doit pas être interprétée comme un désintérêt pour la chose publique. » Les jeunes, en particulier, connectés entre eux et se tenant à une distance prudente des centres de pouvoir traditionnels, « font des choses en ligne ». Les mouvements d’opinion, les mouvements sociaux n’ont certainement pas disparu. Mais ce ne sont ni les partis, ni les syndicats qui leur donnent voix ; ce sont les réseaux connectés.

Cette accélération du monde laisse sur le bord de la route une élite dépassée : des énarques, des intellectuels, des politiques, des chercheurs, des banquiers, des chefs d’entreprise ne saisissent pas les nouveaux usages qui sont en train de balayer les habitudes et les normes. Internet a contrecarré l’ordre établi. Le pouvoir change de mains.

Quel avenir nous réservent ces nouveaux acteurs ? Jusqu’où a-t-on le droit d’analyser nos données personnelles ? Qui pose les limites dans ce monde, où quelques groupes privés surpuissants sont déjà plus influents que nombre d’États ? Qui pense ce monde qui vient ?

Dans son livre qui vient de paraître La Déconnexion des élites (Ed. Les Arènes), la journaliste du Monde, Laure Belot dévoile cette révolution qui nous concerne tous. Et raconte un monde qui avance comme une fusée.

A lire également de la même journaliste, un article paru dans Le Monde en décembre 2013 "Les élites débordées par le numérique"

Publié dans idées claires

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